Avec cette fête de la Pentecôte que nous célébrons aujourd’hui, nous voici au terme du temps pascal. Il y a cinquante jours, nous entrions dans la joie de la Résurrection. Depuis, nous ne nous lassons pas de découvrir jour après jour que la promesse d’amour du Christ demeure. Il ne cesse de nous appeler au bonheur en prenant notre juste place dans ce monde qui a tant besoin de sa paix. Pour autant cela demande que nous prêtions attention à la voix de Dieu qui se dit au cœur du monde. Il ne suffit pas qu’il s’adresse à nous dans notre langue, comme le récit de la première lecture nous le relate. Il est nécessaire d’ouvrir notre cœur, d’ouvrir nos yeux et nos oreilles aux merveilles de Dieu. Les découvrir c’est déjà entrer dans une démarche de conversion. Cela, pour autant, ne suffit pas.
Acteurs
Soyons acteurs de ce monde. Et, pour répondre à cette vocation, le Père et le Fils ont choisi de nous donner une force, celle de l’Esprit Saint. En le célébrant, Jésus vient comme nous émanciper. Nous ne dépendons plus de sa présence pour vivre notre mission. Il nous passe le flambeau de son amour et de sa prédication au carrefour du monde. Par son incarnation, sa mort et sa résurrection, le monde est transformé par la liberté de l’amour. C’est parce que le Christ nous veut libre pour aimer que l’Esprit Saint nous est donné. Cet Esprit qui unit le Père et le Fils nous enracine dans cet amour et nous invite à en vivre.
Appel
Vivre de l’Amour, de l’Amour de Dieu nous demande de l’audace. L’appel de Dieu nous veut unis pour vivre comme ses enfants. L’Esprit donné veut faire taire en nous tout ce qui est division, peur, jalousie. Tout ce qui nous entrave. Et ce qui nous empêche de vivre en abondance de cette participation à la vie divine apportée par le Christ. La Pentecôte vient achever cette nouvelle naissance en nous donnant le force de Dieu et le courage de témoigner de ce qui compte pour nous. Cette audace doit être humble et respectueuse.
Paix
La force de Dieu est une force de Paix ; elle n’est pas coercition, car, elle se situe dans une proposition, dans une invitation de l’ordre du davantage. Lorsque nous comptons sur l’Esprit Saint, nous entrons dans une dépossession de notre volonté. Nous nous en remettons à la liberté d’un autre qui nous permet de discerner. L’Esprit n’agit pas à notre place ; ce serait contraire aux manières de Dieu – il permet de regarder les choses sous l’angle de l’Amour, ce qui permettra d’œuvrer à une plus grande croissance de la vie. Recherchons donc la justesse et du service du Bien Commun pour prendre soin du monde qui nous est confié.
Force
L’Esprit Saint est le souffle de la vie, il est la voix de ce qui est fragile dans notre monde pour que par notre action, nous le conduisions vers la force de Dieu. C’est par conséquent le don de la force et de la foi qui nous annoncent la vie que le Père et le Fils ont choisi de déposer au cœur de notre monde. Avec ces dons de l’Esprit nous sommes appelés à faire renaître en nous le dynamisme de notre baptême et de notre confirmation. Ces sacrements de l’initiation chrétienne nous ont configurés au Christ serviteur par l’imposition de l’Esprit Saint. Ils nous ont envoyés en mission pour que le souffle de l’Esprit permette au monde de respirer, d’emplir ses poumons de l’amour de Dieu.
Murmures
En cette fête de la Pentecôte, dernier jour du temps pascal, demandons à l’Esprit Saint de nous rendre attentifs à tous les murmures de notre monde, toutes ces petites voix que nous n’attendons pas, n’entendons plus. Demandons la grâce de savoir faire silence pour les entendre et leur répondre par nos vies. Souvenons-nous qu’il nous est demandé davantage d’être avec le Christ. Cette intimité se force par le service et l’amour de nos frères et sœurs. Puisse l’Esprit Saint nous aider à en vivre.
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