La vigilance du cœur


Méditations au coeur du monde, Temps liturgiques / samedi, novembre 7th, 2020
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La vigilance du coeurCe 32e dimanche ordinaire a un petit goût d’Avent. Les textes nous invitent à la joie de la vigilance en partant à la recherche de la Sagesse. L’actualité met en exergue cette vigilance. Nous sommes invités à adopter, plus que jamais, des comportements qui ne nuisent pas à l’autre. Entre le masque, les attestations, les injonctions contradictoires des pouvoirs publics… cette vigilance est vraiment notre quotidien. Mais, peut-être qu’il y a un lieu où nous oublions de l’exercer. Notre esprit, notre cerveau sont tellement sollicités que nous ne faisons pas attention à prendre soin de notre cœur. Il ne s’agit pas tant de l’organe, que nous avons bien-sûr, à ménager, mais de ce qui nous fait tenir en Dieu.

Cœur

Ce cœur, que nous nous efforçons d’unir à Celui du Seigneur, ne doit pas être négligé. Cette union au Seigneur est « la perfection du discernement » dont nous parle le livre de la Sagesse dans la première lecture. Ce cœur est le siège de notre dynamisme, de notre désir, de notre élan pour partir à la rencontre du Seigneur et de nos frères et sœurs (dans le respect des gestes barrière). La louange quotidienne des œuvres de Dieu, notre vigilance à contempler sa Gloire et sa Majesté dans toute la création peuvent nous aider. Le monde a besoin que nous soyons des prophètes d’espérance.

Vigilance

Chacun d’entre nous, tous ceux et toutes celles qui se réclament du Christ, doivent exercer une bienveillante vigilance dans tous les domaines de leur vie. C’est ce que le Seigneur veut nous faire saisir dans l’Évangile de ce dimanche. Nous pouvons mal le comprendre et nous dire que les jeunes filles sages sont bien peu généreuses. En fait, il s’agit de saisir que cette vigilance est de la responsabilité de chacune et chacun d’entre nous. Même si nous sommes les gardiens de nos frères et sœurs, nous ne pouvons pas vivre leur vie. Nous avons à vivre à leurs côtés, leur montrer une proximité généreuse et altruiste, mais elle ne remplacera jamais la responsabilité personnelle. L’intimité que le Seigneur nous invite à nouer avec Lui, est une démarche personnelle, même si la communauté chrétienne est un soutien.

Peuple

Ensemble nous formons le Peuple que Dieu s’est choisi pour annoncer les merveilles de son Amour, mais chacun d’entre nous est aimé particulièrement par le Seigneur. Il nous revient donc d’être attentif aux signes des temps qu’il nous adresse et ainsi d’exercer avec attention notre vigilance. C’est une des clés pour être « heureux » comme nous le proclamions la semaine dernière lors de la Toussaint. Il y a tant de raisons de ne pas l’être ; il suffit d’ouvrir un média d’information. Mais si nous ouvrons l’Écriture, nous trouverons, sans difficulté, des raisons de vivre et d’espérer. C’est la raison pour laquelle nous devons entrer dans cette vigilance à laquelle nous sommes invités ce dimanche.

Espérance

Comment pouvons-nous marcher dans l’Espérance, vers la Sagesse de Dieu, si nous nous privons de la lumière de la foi qui éclaire ce chemin ? La manducation de Parole de Dieu lue et méditée, est pour nous, refuge et force, l’huile qui éclaire la lampe de notre vie pour l’engager à la suite du Christ. Que la grâce du Seigneur nous soit donnée pour que nous soyons en manque de sa Parole. Que ce jeûne eucharistique forcé nous invite à redécouvrir la joie de Dieu qui se donne sans son Parole.

Soif

Puissions-nous avoir soif du Seigneur, de sa Parole, comme nous y invite le psalmiste de ce dimanche. Cette Parole nous unit tous, elle nous rassemble autour du Seigneur et nous invite au banquet de ses noces. Ne laissons pas la paresse spirituelle envahir notre vie. Cherchons par tous les moyens à rejoindre cette Sagesse de Dieu, celle qui nous donne la Paix qui console les cœurs. Ouvrons-les à sa miséricorde, entrons largement dans son Alliance, dans sa communion d’Amour. Ainsi, nous deviendrons des disciples-missionnaires de l’Évangile, de cette Parole qui nous donne d’être libres de « toute entrave d’esprit et de corps, pour accomplir la volonté du Père ».

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