Ce 26e dimanche du temps ordinaire est aussi la journée internationale du migrant et du réfugié. Les textes de la liturgie et la thématique de ce dimanche nous placent dans la dynamique de l’Amour et dans celle d’une Église en sortie. Une Église ouverte à la rencontre, disponible pour la mission. Une Église qui sait dépasser « la peur qui prive du désir et de la capacité de rencontrer l’autre, la personne qui est différente de moi ;
elle me prive d’une occasion de rencontre avec le Seigneur » (son message pour cette journée). L’Église n’est pas une réalité institutionnelle, un énième corps intermédiaire avec ses valeurs, sa morale, sa hiérarchie. Elle est ce que nous sommes et ce que nous devenons lorsque nous participons à la table eucharistique : corps du Christ.
Témoignages
Cette réalité doit nous entraîner à sans cesse rechercher la manière la plus juste de témoigner du Christ. Nous sommes appelés à quitter les pierres qui hébergent nos célébrations pour vivre avec les pierres vivantes, nos frères et sœurs qui partagent notre humanité. Nos incapacités, nos fragilités, nos paresses même, importent peu aux yeux du Seigneur si nous cherchons à servir et à construire la communauté humaine en son nom. Nous devons nous appuyer sur la grâce, don de Dieu fait aux hommes, pour tourner notre regard vers l’extérieur, vers ce monde qui nous est donné à aimer. Dans cette contemplation, nous pourrons en tirer l’audace de l’action.
Sorties
Ne soyons pas des personnes installées tel le peuple décrit par le prophète Amos dans la première lecture. Nous devons toujours nous satisfaire d’être dans une instabilité évangélique, dans la recherche déséquilibrée de l’annonce de l’Amour de Dieu pour nos frères et sœurs. C’est l’incertitude de l’annonce qui doit nous dynamiser et faire fructifier notre mission de baptisés.
Prédications
Ce qui doit nous préoccuper, sans angoisse, mais avec assurance, c’est la prédication de l’Évangile. Non par prosélytisme mais par le témoignage concret que l’Amour de Dieu conduit notre vie. Les disciples du Christ l’ont rejoint non par contrainte ou hypnotisés par ses miracles, d’autant que les thaumaturges étaient courants à l’époque. Ils ont été saisis par la puissance de son Amour, par son invitation à faire de leur vie une œuvre d’Amour, par un appel à se décentrer pour avoir pour pivot le Père. Il s’agit donc de « continuer à se battre pour la foi » comme Paul l’écrit à Timothée dans la seconde lecture.
Zèle
Poursuivons l’itinérance apostolique de notre pèlerinage sur la terre, dans une attention renouvelée à chacun et chacune que nous rencontrons. Nous pourrons alors bâtir ensemble le Royaume. La source de notre zèle apostolique réside dans la contemplation du cœur miséricordieux du Christ. C’est de lui que nous tenons la mission en communion, dans l’Esprit, avec son Père.
Enracinement
Il serait vain d’engager notre intelligence dans des stratégies, une théologie sans puiser au cœur du Christ. Les martyrs de l’Église étaient habités de cette conviction qui les a conduits au sacrifice suprême. Témoigner du Christ, défendre l’Eucharistie, comme sacrement de l’Amour, qui doit irriguer toute notre vie à l’image de la leur. Prenons donc exemple sur eux. Il de s’agit pas de courir au martyr. Mais de puiser dans le courage, l’abnégation et l’amour qu’ils ont manifestés au Christ et à leurs frères et sœurs.
Que le Seigneur nous donne la grâce d’être attentifs aux signes des temps. Qu’il dilate notre cœur et décile nos yeux. Nous pourrons alors reconnaître en chacun et chacune, les migrants compris, le visage du Christ à aimer et à aider. Puissions-nous comprendre à l’aide de l’Évangile de ce dimanche, que la vraie richesse n’est pas d’accumuler les biens mais de louer et servir Dieu pour mieux aimer et servir nos contemporains.
[…] sur la foi. Cette foi dont l’Église, ensemble des baptisés, vit et en même a pour mission de proclamer par toute sa vie. Mais, nous sommes pauvres en foi, nous sommes des femmes et des […]