Nous sommes entre l’Ascension du Christ – que nous avons fêtée jeudi dernier – et la Pentecôte que nous célébrerons la semaine prochaine. Cet entre-deux ressemble un peu à notre vie. Nous sommes souvent comme écartelés dans notre quotidien, même au cœur de notre foi. A la fois le regard et le cœur tournés vers le Ciel et nos pas qui restent glaiseux, collés à la lourdeur du chemin. Pourtant, nous sommes comme portés par une force qui nous invite à avancer malgré ce quotidien incertain et parfois indécis. Beaucoup de nos contemporains, croyants ou non, font l’expérience de cet élan qui les dépasse. Pour nous, les chrétiens, nous l’identifions comme le don de Dieu, cet amour du Père et du Fils.
Témoignage
C’est l’Esprit Saint que nous recevrons en plénitude la semaine prochaine. C’est ce même Esprit qui a donné l’audace à Étienne d’assumer sa foi, son amour pour le Christ malgré la lapidation. Plus qu’une acceptation de ce sort inique, c’est le comportement même du Christ qui l’a habité. Étienne offre à ses bourreaux le pardon de Dieu. Ce passage des Actes des Apôtres est l’occasion de nous interroger sur la qualité du témoignage de notre foi. Jusqu’au sommes-nous prêts à aller pour dire que le Christ est le tout de notre vie ? Comment pouvons-nous assumer nos actes, nos paroles et nos choix en cohérence avec notre foi au milieu d’un monde peu enclin à reconnaître le Christ-Sauveur ? Cela nous concerne singulièrement mais aussi collectivement.
Accueil
La manière dont nous nous accueillons, nous nous supportons, les uns les autres, est signe de la qualité de ce témoignage. Chacun vit cela de manière personnelle, dans l’intimité de sa foi et de sa vie. Toutefois, il est intéressant de prendre le temps de s’interroger sur cette coloration de nos vies. Nous avons des fatigues, des contradictions, mais nous devons nous laisser dépasser par l’Amour du Christ. Il doit nous façonner et nous entraîner à agir avec justice et justesse.
Don
Aimer Dieu n’est pas du ressort du volontarisme. C’est un don que Dieu nous fait en nous aimant le premier de manière inconditionnelle. Dieu nous attire à lui pour que nous vivions comme ses enfants. Il n’attend pas de nous de belles actions mais de vivre de cette liberté qui consiste à bénéficier pleinement, intensément et passionnément toutes rencontres. Chacune d’entre elle doit être comme le prolongement de l’amour premier qu’il nous manifeste dès avant la création du monde. Pourtant, nous ne cessons de nous diviser, de chercher ce qui nous sépare.
Unité
L’unité que recherche le Christ, tel qu’il nous dit dans l’Évangile de ce dimanche, n’est pas l’uniformité mais la diversité vue comme richesse. Ce qui doit nous unir dans nos communautés paroissiales, nos mouvements et autres lieux de vies c’est la passion de vivre l’Évangile au cœur du monde. La Parole que Dieu est venu nous adresser par son Fils doit habiter tous les interstices de notre vie.
Objectifs
Le but que nous avons à atteindre ne réside pas dans la réussite de telles ou telles stratégies pour faire vivre nos institutions. Nous devons plutôt rechercher la manière dont notre vie est dynamisée par le Christ. Sa vie, sa passion et sa résurrection doivent être pour nous l’azimut de notre vie. L’Unité à laquelle il nous appelle ne peut se réaliser que si nous acceptons qu’il unisse notre vie, qu’il y demeure pour la partager.
Accueillir le Christ c’est reconnaître qu’il peut me déranger, me détourner de mon plan de vie pour entrer dans La Vie. Cette vie qu’Il ne cesse de venir nous donner en abondance, pour que nous portions du fruit. Dans cette semaine qui va nous conduire à recevoir le don de l’Esprit, demandons la grâce au Seigneur de nous aider à être disponible. Disponible pour louer, aimer et servir Dieu et par là nos contemporains.
[…] carrefour du monde. Par son incarnation, sa mort et sa résurrection, le monde est transformé par la liberté de l’amour. C’est parce que le Christ nous veut libre pour aimer que l’Esprit Saint nous est donné. Cet […]