Nous sommes arrivés au terme de notre année liturgique. C’est ce que marque cette solennité du Christ-Roi que nous célébrons ce dimanche. Un roi qui trône sur une croix entre deux malfaiteurs. Voilà le trône de gloire du Seigneur : l’humiliation et l’opprobre. Le Christ n’est pas venu dominer, mais servir, rencontrer, pardonner, envoyer ceux qui désirent vivre de son Amour. La croix nous convoque à changer notre regard sur la puissance, elle nous convoque au discernement, et à l’urgence d’une conversion personnelle. La seule vrai puissance réside dans le service et l’amour. Ces choses humbles, quotidiennes et laborieuses qui peuvent pourtant changer le cours des choses. L’Évangile, que l’Église nous propose de contempler aujourd’hui, est une invitation à se déposséder et à choisir davantage ce qui est juste. Jésus sur la croix accueille celui qui le reconnaît comme juste, mais nous ne savons rien de Celui qui l’insultait. Tout nous est donc possible d’imaginer. Peut-être est-il possible de passer de la défiance à la confiance, de l’insulte à la demande de pardon.
Miséricorde
Côtoyer le Christ c’est avoir la conviction que son amour est plus fort que nos résistances, que sa miséricorde que nous offre son cœur n’a aucune limite. C’est cela le reconnaître comme Roi de l’Univers : entrer dans son fol amour et partir sur les routes du monde réconfortés et envoyés pour témoigner de la joie de croire.
Mission
Notre mission est d’apporter la joie de la Paix de Dieu. Non une tranquillité inquiète et cotonneuse. Ce feu de l’annonce, de l’urgence que le monde se tourne vers Dieu pour aimer davantage, doit nous brûler de désir. Ce n’est pas donc pas très reposant de chercher à devenir ces disciples-missionnaires. Nous avons à toujours rechercher ce qui conduit davantage à la Paix et à la croissance. Non à partir de compromis ou de compromissions mais en cherchant la vérité et en cherchant une attitude toujours plus ajustée. S’unir à ce désir, à cette volonté de vivre de la Paix de Dieu, c’est vivre de son Alliance
Dignité
Par notre baptême, nous avons été associés au corps mystique du Christ. Nous faisons partie de sa maison, et possédons la dignité royale. Par cette identité, nous sommes donc porteur des grâces du Royaume. Nous pouvons, si nous en faisons le choix, aller au cœur du monde pour vivre et annoncer cette joie d’être habités du Christ. Le psaume de ce dimanche peut servir à la fois de prière d’envoi et d’action de grâce.
Relecture
Peut-être que nous pouvons profiter de ce dernier dimanche de l’année liturgique pour relire cette année en communauté chrétienne. Avant de nous lamenter sur ce qui fut décevant ou du moins inaccompli, regardons avec la bonté du Seigneur ce que fut cette année. Sachons rendre grâce pour ces rencontres, ces dynamismes, ces consolations que nous avons vécus dans la communauté. Il y a eu toutes ces personnes rencontrées lors des célébrations des sacrements, toutes ces paroles de consolation, d’espérance échangés lors des funérailles par exemple. Également, toutes ces rencontres anonymes, toutes ces salutations, sourires échangées et promesses de prière.
Appels
Construire l’Église, c’est construire des ponts dans la simplicité de la rencontre. C’est entrer également dans cette indispensable conversion personnelle et communautaire qui nous aidera à saisir les appels de l’Esprit. Rendons grâce au Seigneur pour sa présence au cœur de nos vies, de notre monde.
Demandons-lui de le reconnaître comme Celui qui règne sur le monde pour mieux servir et aimer ceux que nous rencontrons au cœur de notre quotidien. Que Sa Paix soit notre seul désir.