Dans 15 jours c’est Noël. Nous attendons avec hâte de célébrer la venue de Celui qui est notre joie, de Celui qui vient nous apporter de la consolation. Aujourd’hui encore, nous avons besoin de cette consolation. Être consolé de la part du Seigneur c’est recevoir la grâce de continuer la mission. Il s’agit d’annoncer au monde, par nos vies, par nos mains, par tout ce que nous sommes, les merveilles de Dieu.
L’annonce de la consolation de Dieu
Cette consolation que vient nous apporter le Seigneur doit nous aider à vivre ici et maintenant en fidèles disciples-missionnaires. Cette consolation que nous entendons dans la première lecture n’est autre que l’annonce du pardon, du fol amour de Dieu. C’est ce que Jean-Baptiste annonce dans son appel à la conversion. Répondre à cette demande de conversion c’est accepter de mettre Dieu au cœur de notre vie. Son Évangile, sa Bonne Nouvelle, doit être notre carnet de route. Suivre Jésus de plus près est ce que demande Jean-Baptiste. Sa proclamation de la venue du Messie entraîne la reconnaissance de nos incapacités à aimer.
Accueillir la consolation de Dieu
Nous avons également à prendre conscience qu’il nous est difficile de mettre nos pas dans ceux du Christ. Mais, ce qui importe bien plus que nos manquements, que nos difficultés, c’est l’amour qui vient à notre rencontre. Oui, nous avons à nous convertir, nous avons à changer de regard, mais pour pouvoir accueillir Dieu. Dans l’accueil que nous manifestons aux autres, nous pouvons apporter la consolation de Dieu aux autres. C’est important de prendre le temps de relire la manière dont nous savons accueillir. Quelle est notre disponibilité dans la rencontre ? Sommes-nous toujours pressés ou prenons-nous le temps de nous arrêter ?e Seigneur au cœur du temps c’est avoir un cœur disponible. C’est à cette vigilance que le temps de l’Avent est consacré.
Pourquoi courir ?
Pour autant la vie continue, nos activités aussi. Nos agendas ne désemplissent peut-être pas et le temps nous presse. Mais, après tout, après quoi courons-nous ? Regardons ce que nous dit l’Évangile de ce dimanche. Toute la Judée, tout Jérusalem, allaient à la rencontre de Jean-Baptiste. Ils cherchaient dans ce bain du baptême la consolation de Dieu, la force de poursuivre la route. Et nous ? Avons-nous ce même zèle, ce même dynamisme, ce même désir ?
Chercher le Seigneur pour apporter la Joie
Dieu nous convoque à la joie et à la consolation, courons à sa rencontre telle Marie chez Élisabeth. Chercher le Seigneur ce n’est pas autre chose que de se laisser inviter à sa Table pour partager sa vie. Dans cette communion, nous pourrons apporter au monde la joie et la consolation de Dieu.
La consolation de la lumière de Noël
Dieu est Celui qui se donne par excellence pour nous conduire sur un chemin d’humanité et de plénitude. Ainsi, nous pourrons devenir des artisans de Paix et apporter la consolation à nos frères et sœurs en humanité.
Cette consolation, cette paix que nous annoncent les textes de ce dimanche ne sont pas une vaine promesse. Elles sont au cœur même de ce que Dieu est et de ce qu’Il désire que nous soyons les uns pour les autres. Ainsi, ce joyeux temps d’attente qu’est l’Avent nous invite à exercer notre patience et à aiguiser notre désir.
Découvrir Dieu dans la lumière du monde
Les illuminations de nos villes sont un rappel de cette lumière de Dieu qui brille dans les ténèbres. Elles viennent mettre de la légèreté, de l’allégresse, de la douceur dans notre fin d’année. Certes, elles n’annoncent pas Celui qui va venir, mais sont signes de la lumière que Dieu nous apporte à Noël. C’est bien elle qui vient nous conduire vers la consolation que Dieu nous apporte. Mais ce chemin de joie, de consolation, d’allégresse se fait dans la douceur et l’humilité.
Crainte et consolation
L’annonce du Salut que fait Jean-Baptiste est empreinte de la « crainte de Dieu ». Il ne s’agit pas de peur, mais d’un profond respect pour ce que Dieu est. Oui, pour nous, nul n’est digne de délier la courroie de ses sandales. Certes, nous pouvons nous sentir petits face au don de Dieu. Alors, il faut se souvenir que c’est Lui qui se donne. À Noël d’abord, mais aussi à Pâques. N’oublions pas ce mouvement qui est au cœur de l’Évangile. Dieu, au jeudi Saint, nous montre le vrai chemin de l’autorité : se mettre à genoux devant ses frères. Par ce mouvement, d’ailleurs, les disciples deviennent véritablement des « amis dans le Seigneur ». Ils acceptent, malgré la protestation de Pierre, d’être rejoints par un Amour qui dépasse toute chose.
Proximité et l’humilité de Dieu
La proximité de Dieu, l’humilité de Dieu sont difficiles à saisir. Pourtant, lorsque nous nous approchons de la crèche, nous percevons en notre chair et en notre cœur que nous entrons dans cette dynamique. Pour la saisir davantage, nous avons véritablement besoin de sa grâce, de son Esprit saint reçu lors de notre baptême. Ce sacrement nous conduit à appartenir à un peuple et non à une foule anonyme. Cette appartenance est ce qui nous permet d’avancer sur ce chemin de croissance et d’humanité.
Bâtir un monde nouveau
C’est ensemble, comme peuple de Dieu, peuple des croyants que nous sommes invités à bâtir un monde nouveau. Ce lieu où, comme le dit le psaume de ce dimanche, « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ». Pour que ce monde advienne et devienne réalité, il est nécessaire que nous entendions cet appel à la conversion de Jean-Baptiste. Dieu nous a choisis comme coopérateurs c’est-à-dire comme des associés à son œuvre.
Continuer la route avec confiance
Ainsi, Dieu nous encourage à continuer de bâtir ensemble ce « ciel nouveau, et cette nouvelle terre » dont nous parle Pierre dans la seconde lecture. Alors, il nous faut continuer la route, proclamer, à temps et à contretemps, les merveilles de Dieu. Soyons ces messagers dont nous parle Esaïe dans la première lecture. Proclamons par ce que nous sommes, ce que nous faisons, ce que nous disons la lumière de Dieu qui vient resplendir dans les obscurités de notre temps.
Attente confiante vers Noël
Hâtons-nous avec confiance vers le jour de Noël. Poursuivons notre marche vers l’étoile qui nous guidera vers la lumière de Dieu. Et demandons à Dieu de nous emplir de son Esprit saint. Aussi, appuyons-nous sur la prière d’ouverture de ce 2e dimanche de l’Avent. Ainsi, nous ne laisserons pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche vers Celui qui est notre consolation.