L’obeissance aux commandements de Dieu


Méditations au coeur du monde / vendredi, août 30th, 2024
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Les textes de ce 22e dimanche ordinaire, premier dimanche de septembre, nous invite à l’obéissance envers Dieu. Obéir signifie avant toute chose écouter. Dieu nous invite à écouter, à tendre l’oreille de notre cœur pour l’entendre nous susurrer la densité de son amour. Obéir à quelqu’un signifie pour nous, ne pas discuter et nous mettre à l’action pour accomplir ses prescriptions. Il y a de cela dans la volonté de Dieu à ce que nous l’écoutions. Il n’y a pas à marchander avec Lui, à négocier notre salut contre une poignée de bonnes actions – ou de quelques subsides sonnants et trébuchants.

L’obéissance pour avoir la vie éternelle

L’amour de Dieu est gratuit et donné pour toujours. Voilà la réalisation de sa promesse de vie éternelle, de vie en abondance que nous entendions la semaine dernière. Écouter cette promesse de vie nous conduit à entrer dans la vie même de Dieu. Écouter signifie également mettre en pratique, se relever les manches pour vivre avec intensité cette promesse d’amour.

Quelle est l’obéissance que Dieu nous demande ?

Dans cette obéissance que le Seigneur nous demande, il n’est pas question de soumission, de trop en faire comme pour lui plaire. Souvenons-nous de ces paroles d’Ésaïe (Es 1, 16-17) : « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien : recherchez le droit, mettez au pas l’oppresseur, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve. » Ce qui nous est demandé c’est d’être en accord avec les commandements de Dieu.

Allez à la racine de la foi

Bien sûr, il y a le décalogue et toutes les prescriptions juridiques auxquelles sont attachés nos frères aînés dans la foi. Mais il y a, dans l’Évangile, une manière radicale et moins juridique de vivre ces commandements. Cela tient en deux versets : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13, 34-35).

L’obéissance pour découvrir l’amour

Il n’y a rien à rajouter, ni à retrancher à ce commandement suprême. Il ne nous reste qu’à y prêter obéissance c’est-à-dire à le mettre en pratique au cœur de nos vies. C’est d’ailleurs ce que nous demande Jacques dans la seconde lecture de ce dimanche (Jc 1, 17-18.21b-22.27). Il faut avouer que la proclamation de l’amour inconditionnel de Dieu, sa proximité, sa tendresse… sont assez faciles. Il n’y a pas grand risque. Cela ne mange pas de pain, comme l’on dit. Mais, en rester à cette proclamation, ce serait trahir le message de Jésus.

Envoyez pour vivre l’Amour de Dieu

Combien de fois, dans l’Évangile, nous demande-t-il d’aller proclamer sur les routes, sur les parvis, la Bonne Nouvelle ? C’est-à-dire d’être ses témoins en actes et surtout en paroles. Il ne s’agit pas de nous rêver en super-héros de l’Évangile. Ce serait faire fi de nos fragilités et surtout de la réalité de notre vie. Toutefois, cet appel à ce que nos vies témoignent de l’obéissance de la foi en Jésus-le-Christ est une exigence si nous prenons au sérieux notre baptême. Il est donc important de nous laisser provoquer par cette exigence de transparence lucide que le Seigneur vient nous demander dans l’Évangile de ce dimanche.

Une demande d’obéissance difficilement compréhensible

Ses paroles sont difficiles à entendre. Elles peuvent provoquer en nous une incompréhension, peut-être un rejet, au mieux un sursaut.

Devenir des personnes au cœur de feu

Ce que nous demande Jésus ce n’est pas d’être des loyalistes, des pharisiens qui sont de gentils paroissiens suivant au cordeau le catéchiste. Il réclame de nous des personnes qui mettent le feu de l’Esprit au cœur du monde. Des hommes et des femmes qui recherchent la manière la plus juste de résonner avec les pas et le cœur de Dieu. Cette recherche doit nous brûler le cœur et nous mettre toujours en chemin, soucieux d’être témoins, pour et dans ce monde, de l’Évangile et de sa Paix.

La mission prophétique de notre baptême

Cela correspond à la mission prophétique de notre baptême. C’est lui la source qui nous rapproche davantage de l’obéissance à la loi de Dieu. Elle nous conduit à œuvrer pour découvrir dans le visage de la sœur ou du frère rencontré, celui du Christ, venu donner sa vie pour chacun et chacune d’entre nous. Toutefois, nous constatons que malgré notre bonne volonté, notre disponibilité à rendre notre cœur ouvert à la voie de Dieu, nous faisons souvent comme du surplace.

Avançons avec confiance et assurance

Dans ces moments de lucidité spirituelle, ne perdons ni la foi, ni même l’espérance. Ce n’est pas non plus une épreuve que Dieu viendrait nous lancer pour nous purifier et nous rendre meilleurs. Non ! Dieu ne vient pas jouer avec nous. Nous ne sommes pas des créatures animées par Dieu, tentées par un démiurge.

Une conversion difficile

Il nous faut simplement reconnaître que la route qui nous conduit sur le chemin de la conversion est ardue malgré notre désir. D’ailleurs, c’est ce désir qu’il nous faut cultiver en allant au cœur de ce que nous sommes. Ainsi, nous pouvons faire saisir comment se dit la densité de son amour. Cela passe par la fréquentation de la Parole.

Marcher vers Dieu avec douceur

Jacques nous le dit clairement dans la seconde lecture : « Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. » Ce qui importe c’est d’exercer cette capacité d’être doux avec douceur. Le Christ n’est pas venu pour violenter nos consciences, mais nous inviter à l’obéissance de sa loi d’amour.

Au rythme de l’Esprit

N’oublions pas de reconnaître l’Esprit qui se dit au cœur du temps. Il est l’expression même de la tendresse de Dieu qui veut nous conduire au diapason de son cœur. Il est le siège du fol amour de Dieu et le lieu qui nous engage à vivre cet amour en plein monde.

Demeurer toujours de service

Ainsi, promettre obéissance à la voix de Dieu, aux commandements de Dieu c’est s’attacher à déployer sa vie dans un service toujours plus grand. Aussi, conscient qu’il s’agit d’une tâche ni naturelle ni aisée, il est important de nous en remettre à la grâce de Dieu. C’est elle qui nous conduira vers la tente de la rencontre et nous fera découvrir la vraie joie, la vraie vie, la vraie liberté.

Prions donc ensemble, en cette veille de rentrée scolaire, pour que le Seigneur nous apprenne ce chemin de vie et d’obéissance pour goûter ensemble cette vie en abondance.