Annoncer l’Évangile n’est pas une chose facile ! Telle est la conclusion que nous pouvons tirer des textes de ce dimanche. Mais, annoncer l’Évangile est une urgence pour nous les baptisés ; elle est notre mission première. Cette mission nous avons du mal à la remplir. Mais ne nous précipitions pas dans l’autoflagellation ; nous ne sommes pas responsables de l’hermétisme de nos contemporains. Déjà au temps d’Ézéchiel, comme nous l’avons entendu dans la première lecture, les temps n’étaient pas exempts de difficultés. Le Seigneur va jusqu’à parler de son auditoire d’ « engeance de rebelles » ; pas très flatteur comme qualificatif !
Appel
Devant ces difficultés, le Seigneur continue d’appeler des prophètes, de leur donner une parole de vérité qui est en capacité d’ouvrir les cœurs. Prophète, nous le sommes par notre baptême et nous avons à être attentifs à la mission que le Seigneur nous confie. C’est une mission à la fois personnelle et collective. Chacun d’entre nous doit pouvoir mettre ses charismes au service du corps entier appelé à être ressemblance du Christ. Nous avons à nous tenir debout, en ressuscités, devant la face du Seigneur. Debout pour être envoyés et devenir des prophètes de bonheur ; des femmes et des hommes qui engagent l’Évangile au quotidien. Des femmes et des hommes saisis par l’amour du Christ, qui acceptent sa miséricorde pour se mettre en route et partir à la rencontre de l’inattendu de Dieu.
Force
Être prophète ce n’est pas être pur, sans tâche, sans aspérité : cela serait de la science-fiction ! Être prophète c’est reconnaître, à l’image de Paul dans la seconde lecture, que la force de Dieu se déploie dans notre faiblesse. Cette assurance est une consolation spirituelle et nous permet de faire taire les fausses excuses qui sommeillent en nous. Nos faiblesses, nos fragilités nous donnent d’accueillir en nous la miséricorde du Seigneur. Cette miséricorde permet que la Parole se fraye un chemin en nos cœurs souvent encombrés de notre suffisance, de notre orgueil et – parfois – de la rancœur. La Parole que Dieu nous confie, est la sienne. Cette Parole est le Christ des Évangiles assumant l’amour de son Père jusqu’à en mourir sur la croix. Puisque c’est une Parole de Vie elle vient triompher de la mort pour qu’en l’accueillant dans notre vie, nous puissions vivre de cette puissance de vie et d’amour.
Puissance
La puissance de Dieu, qui se manifeste dans nos fragilités doit nous aider a ne pas nous décourager devant l’adversité. Nous le voyons, même Jésus, a rencontré l’hostilité, le désintérêt, voire la moquerie dans sa propre ville. Sa réputation d’enfant du pays lui collait à la peau l’empêchait de manifester la puissance de Dieu. Pour que celle-ci triomphe, il faut être ouvert à l’inattendu, il faut accepter que la vie nous déborde et que nos sécurités, nos assurances soient mises à mal. Dieu ne vient pas en nous en violant notre liberté mais en attendant, avec endurance et patience, que notre cœur soit prêt et que notre regard puisse regarder autre chose que notre nombril et nos ordiphones… L’annonce de sa Bonne Nouvelle ne se fera pas sans notre bonne volonté malgré le don de sa grâce.
Pourquoi ne pas rentrer dans une église, au gré de nos pérégrinations estivales, pour profiter non seulement de la fraîcheur mais du calme qu’elle offre. Nous pourrons ainsi rencontrer Dieu notre Père et lui demander de nous aider à demeurer disponible à ses appels pour mieux aimer, aider et servir nos contemporains et par là renforcer notre foi et notre amour de l’Église.
Disponibles pour annoncer l’Évangile
Méditations au coeur du monde / dimanche, juillet 8th, 2018
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