Les textes de ce dimanche nous mettent en tension. Ces tensions nous les vivons au quotidien lorsque nous voulons suivre le Seigneur et le servir en nous mettant au service de nos contemporains. Nous avons à la fois en nous le désir de prendre « du repos dans un endroit désert » et en même temps de continuer à annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ par et dans toute notre vie. Mais voilà ce dernier désir, juste et bon, prend souvent le pas sur un repos bien mérité. Jésus, dans l’Évangile de ce dimanche. enseigne les foules, pris de compassion. Cette compassion de Jésus peut nous aider dans notre approche de la mission, il nous faut aller à la rencontre de ceux dont le désir est de connaître le Christ. Mais, il faut aussi – et surtout – laisser le Christ être le maître de la mission.
Source
Cette condition est très importante pour nous qui sommes ses partenaires dans la mission. Ce n’est pas nous qui nous choisissons de faire telle ou telle chose selon notre bon plaisir, nous sommes envoyés par le Christ en Église. La mission ne doit jamais être coupée de sa source, qui est le Christ et surtout doit être relue en Église. Sinon, nous ne sommes plus des missionnaires, mais des mercenaires à la solde de nos désirs qui ne sont ni purifiés au feu de l’amour de Dieu et ni insérés dans une mission plus large que conduit l’Église.Il s’agit d’entrer dans l’intelligence de la mission qui fait appel à notre intelligence du cœur. C’est cette dernière qui nous permet de vivre la mission en harmonie avec celle conduite par l’Église, en Christ.
Mission
Vivre la mission pour soi, pour se faire plaisir ou satisfaire son ego ou sa soif de pouvoir c’est s’exposer au risque de division du peuple de Dieu. C’est Lui qui confie à l’Église une portion de son peuple à telle ou telle personne en vue de sa croissance. Voilà ce que nous pouvons comprendre de la première lecture qui débute avec des propos d’une violence rare. Si cet oracle du Seigneur est sévère c’est pour nous réveiller de notre torpeur estivale et aiguiser notre vigilance.
Repos
L’appel de Dieu à servir son peuple n’a pas de saison, ni d’heures. Pour autant, il faut pouvoir être disponible pour l’entendre d’où l’importance du repos nécessaire que le Christ recommande à ses disciples. Nous avons le droit de nous reposer, même le devoir mais dans ce repos n’oublions pas que notre force est dans le Seigneur. C’est lui qui donne le pain de la route et le sens de la mission. Se reposer signifie prendre le large, aller ailleurs. Il s’agit de ne pas quitter des yeux la boussole de notre vie, celle qui lui donne un sens car l’irrigue en plénitude, par le don de l’Esprit Saint, le Dieu et père de notre Seigneur Jésus le Christ. Sinon nous ne tiendrons pas, notre fatigue prendra le dessus et malgré notre bonne volonté, nous serons incapables de servir avec zèle et justesse la mission que nous confie le Christ par son Église.
Partenaires de la mission du Christ tâchons de dégager dans cette semaine qui s’ouvre devant nous un peu de temps pour relire nos engagements. Demandons à Dieu de nous aider à discerner ce qui y est, dans la mission confiée, puissance de vie, de résurrection et nous conduit à la paix et à la joie. Laissons-nous alors consoler par cette joie puissante, nous saurons alors que c’est bien là que le Christ nous attend.