Ce 11? dimanche du temps ordinaire nous invite à méditer sur notre foi. Cette foi que nous professons dimanche après dimanche notamment l’aide du symbole de Nicée ou de celui des Apôtres. Ces mots, héritiers du temps et de la foi des premiers théologiens, sont là pour nous aider à rentrer dans le mystère de Dieu. Nous sommes ainsi appelés à croître dans une connaissance intérieure du Christ. Cette connaissance insatiable creuse notre faim et notre soif de Dieu, comblée temporairement par l’Eucharistie, mais amplifiée par le besoin de nos frères et sœurs en humanité.
Courage
Avoir la foi, connaître Dieu davantage c’est s’interroger sur les problèmes de notre monde et chercher, en communauté chrétienne, à œuvrer pour davantage de justice et de paix. Il s’agit d’un appel à se comporter à la manière Dieu, ce Dieu qui « renverse l’arbre élevé et relève l’arbre renversé, et fait sécher l’arbre vert et reverdir l’arbre sec » comme nous le dit le prophète Ézéchiel dans la première lecture. Il faut du courage pour se comporter d’une manière différente de l’esprit mondain qui nous entoure, pour tâcher de vivre en vérité l’appel qui germe en nous dès avant notre baptême. Ce baptême qui nous envoie sur les routes du monde, de nos vies, annoncer la joie de se savoir aimé de Dieu. Annoncer que l’Amour de Dieu est vainqueur de toutes nos hypocrisies et nous engage à aimer radicalement. Toutefois, nous avons besoin de la force de la grâce de Dieu pour vivre cette exigence. Il nous faut jour après jour poursuivre cette quête qui nous engage tout entier.
Plaire
Notre quête n’est pas de plaire aux hommes et aux femmes que nous rencontrons, sous le masque de l’hypocrisie, du mensonge ou même de la manipulation. Notre quête est de chercher la manière la plus juste pour « plaire à Dieu » comme nous le demande l’apôtre Paul dans la seconde lecture. Plaire à Dieu, ne signifie pas que nous aurions besoin de la draguer, de le séduire, tel le serpent de la Genèse, présenté dimanche dernier. Nous n’avons pas à chercher à obtenir son amour, il est donné, il est premier et surtout inconditionnel. Plaire à Dieu c’est se mettre en route, c’est répondre à son appel et tout mettre en œuvre pour que son règne, qui bien que déjà là, s’installe en nos vies, en nos villes et en nos cœurs. Il ne s’agit pas de faire de grandes choses, de chercher à paraître mais d’agir avec cœur pour « sentir et goûter intérieurement » comme nous l’enseigne Ignace de Loyola.
Attentifs
IL est important d’être attentif à ce que notre cœur nous dit et ce qu’il dit à notre intelligence pour ensuite œuvrer. Œuvrer avec cœur et ne pas chercher les résultats. L’objectif de Dieu n’est pas la quantité mais la qualité. Cette qualité d’engagement, de cœur et de foi. Cette foi qui nous paraît bien pauvre et fragile, cette foi que nous disons avoir mais dont nous sentons qu’elle peut vaciller à la moindre contrariété, car nous manquons de confiance en Dieu. Le Christ en a conscience puisqu’il la compare dans l’Évangile de ce jour à une graine de moutarde. Aussi, il nous engage à tout mettre en œuvre pour la faire fructifier. Il est de notre responsabilité d’engager notre foi ; celle de Dieu de la faire grandir.
Maintenant
N’attendons pas demain, ne procrastinons pas, c’est aujourd’hui et maintenant que Dieu a besoin de nous pour témoigner dans le concret de nos jours de son amour. Un amour qui se dit davantage en actes qu’en paroles. Un amour qui nous engage pleinement et nous invite à nous remettre en question en relisant avec d’autres ces engagements au service de nos frères et sœurs en humanité. Puisse le souci de servir, avec humilité et désintéressement, les femmes et les hommes de ce temps nous saisir chaque jour davantage et nourrir notre foi pour la faire grandir et rayonner de l’amour de Dieu.
Servir pour faire grandir la foi et l’amour de Dieu
Méditations au coeur du monde / dimanche, juin 17th, 2018
Temps de lecture : 3 minutes(Last Updated On: )