Vivre notre vocation à la suite du bon Pasteur


Méditations au coeur du monde / vendredi, avril 19th, 2024
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Ce 4e dimanche de Pâques est le dimanche du bon Pasteur. C’est donc le dimanche de prière pour les vocations. Peut-être devrions-nous plutôt dire que c’est le dimanche de prière pour LA vocation. Même si les vocations spécifiques sont importantes, elles découlent de l’unique vocation : celle qui nous fait devenir des enfants de Dieu. L’Évangile proposé à notre méditation place Jésus au centre. C’est cela qui importe : c’est Lui le bon Pasteur qui cherche à nous conduire sur de verts pâturages dans la diversité de ce que nous sommes.Christ bon pasteur de l’abbatial de saint jean aux bois

Nous recevoir du bon Pasteur

Nous avons à nous recevoir de Lui, à nous revêtir de sa force à l’image de sa relation avec son Père. Une relation fondée sur la confiance en l’Esprit et dans un échange réciproque. Sans cette confiance, rien n’est possible. Si nous nous mettons à nous méfier les uns des autres, à entrer dans de la défiance, nous ne pourrons pas entendre la voix du bon Pasteur. D’ailleurs, il ne suffit pas seulement de l’entendre, comme un quelconque écho ou l’un des bruits de ce monde.

Tendre l’oreille de notre cœur

Nous avons à tendre l’oreille et particulièrement celle du cœur. Là où siègent nos sentiments et ce qui nous est essentiel pour vivre. Jésus vient nous parler au cœur pour nous conduire vers des routes, parfois peu carrossables, mais qui nous conduisent à la vie. Cette vie, c’est le Christ bon Pasteur qui nous la donne en nous communiquant la sienne.

Le don du bon Pasteur pour ses brebis

Dieu se donne à nous pour que nous nous donnions à Lui, sans contrepartie si ce n’est notre liberté dans ce mouvement. Suivre le Christ c’est accepter de se donner généreusement et joyeusement. Ce don commence dès notre baptême. Nous plongeons dans la vie de Dieu qui nous donne d’épouser la vocation du peuple de Dieu : annoncer les merveilles de Dieu.

Devenir des saints joyeux

Voilà notre admirable vocation : devenir des saints joyeux, heureux d’être enfants d’un même Père. C’est ainsi que le Christ nous demande de le connaître, de lui faire confiance. Il ne s’agit pas d’un gourou que nous suivons comme par envoûtement. L’appel de Dieu à le suivre est d’abord et avant tout une histoire d’amour. Dieu nous aime le premier, par choix, et en réponse à cet amour nous avons nous aussi à croître dans l’amour. Ce n’est pas facile tant la haine peut habiter notre cœur qui est « malade et compliqué », pourtant c’est bien l’appel que Dieu ne cesse de nous faire.

Suivre le Christ de plus près

Il nous invite à sortir des ronces dans lesquelles nous pouvons nous enfermer, pour nous conduire dans de vastes prairies où nous aurons à transformer ces ronces en fleurs ou herbes fraîches. Pour autant, ne tombons pas dans un quelconque angélisme. Suivre le Christ ce n’est pas facile, même si nous nous laissons conduire par lui. Cela exige que chaque jour nous le choisissions et que nous renoncions à la facilité.

Avec le Christ

Nos vies ne sont pas toujours fluide. Nous rencontrons certes des joies, mais aussi des peines, des difficultés, des cailloux sur lesquels nous butons. Ce qui importe c’est de ne pas renoncer à l’appel du Christ. Il y a des jours où nous serons dans le peloton de tête du troupeau, des fois, au milieu et parfois à la limite de le quitter. Dans tous ces moments, dans tous ces lieux, ne renonçons pas à lever les yeux vers le Christ, osons prendre sa main et nous laisser conduire par sa douceur et sa tendresse.

Avec le Christ, bon Pasteur, allons à la source de notre vocation baptismale

Ce que nous avons à rechercher pour être en accord avec notre vocation baptismale c’est notre propension à faire le bien au nom de Dieu. Comme le bon Pasteur qui nous veut du bien et nous fait du bien, œuvrons pour le bien de l’autre. Cherchons, aidés de la grâce de Dieu et de la prière de nos frères et sœurs, comment nous pouvons faire le bien. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est toujours possible.

Mettre le Christ au cœur de notre vie

Si nous mettons Jésus au cœur de notre vie, si nous prenons le temps de le rencontrer dans la prière et les sacrements, alors nous aurons l’audace nécessaire pour faire le bien. Ce qui importe c’est de se laisser guider par le Christ et de discerner ce qui vient de sa voix (voie), ce qui nous en éloigne et nous conduit à la dureté, à une sclérose de notre cœur.

Dieu est à l’œuvre en cet âge

Parce que nous sommes enfants de Dieu nous avons à manifester au monde que le Seigneur est à l’œuvre en cet âge. Même si cela n’est pas évident surtout lorsque les informations nous remontent les violences, la guerre qui parsèment notre monde. Pourtant, Dieu, bon Pasteur, messager de Paix, est bien là. Son Esprit est là, en nous, pour que nous allions et portions du fruit en abondance. Mais, souvent nous n’avons pas le courage ni l’audace. Nous comptons plus sur nos propres forces que sur le Christ, pierre de fondation.

Témoins de Jésus

Peut-être aussi que nous attendons trop de choses du Seigneur, que nous pensons, parfois, qu’il œuvre sans doute. Certes, c’est Lui qui nous conduit comme le dit l’Évangile du bon Pasteur de ce dimanche, mais il nous conduit en plein monde pour que nous soyons ses témoins. Pas le genre de témoins qui sont sur le bord de la route. Non, il nous faut être ceux du matin de Pâques. Des femmes et des hommes au cœur brûlant, qui courent annoncer au monde qu’avec le Christ, tout est possible.

Louange et gloire au Seigneur

C’est l’action de grâce qui monte de nos lèvres qui nous donne cette audace. Cette louange est le témoignage que l’Amour de Dieu dépasse toutes les frontières, toutes les clôtures intérieures et extérieures. Elle nous permet de découvrir que Dieu agit en nos cœurs, mais aussi par la voix, le geste, le don de nos frères et sœurs en humanité. Dieu, en Jésus, s’est incarné pour que nous fassions de notre incarnation le prolongement de son amour. C’est ainsi que nous pourrons vivre notre vocation de baptisés, de femmes et d’hommes désireux de mettre leurs pas dans ceux du bon Pasteur. Il s’agit donc de se laisser conduire là où nous serons le plus utile pour construire le Royaume de Dieu.

Devenir signe du bon Pasteur

Laisser le Christ nous embarquer dans son projet d’amour fou pour les hommes et les femmes c’est accepter notre vocation d’enfants de Dieu. Dieu nous appelle à l’amour et à le manifester de manière spécifique, mais c’est toujours le même amour qui est à vivre. C’est Lui qui est le signe de la présence de Dieu pour ce monde. À nous de le choisir chaque jour dans une vivante offrande à la louange de sa gloire.

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